Siemens Schuckert Lone Star Model DI 1/48

Le chasseur allemand Siemens Schuckert DI était un  monoplace construit par Siemens-Schukert Werke. Il s'agissait d'une copie allemande du Nieuport 17.

Le chasseur français Nieuport 17, qui atteignit le front en mars 1916, établit un tel ascendant sur les chasseurs allemands existants que des exemplaires capturés furent fournis à plusieurs constructeurs aéronautiques allemands avec une demande « d'étudier » ce type.
Siemens-Schuckert Werke ont produit le DI , très proche du Nieuport.
La différence la plus importante par rapport au Nieuport 17 était le groupe motopropulseur - au lieu du Le Rhône 9J du Nieuport (sous licence, comme pour l'Oberursel Ur.II ; et dont des versions sans licence étaient actuellement disponibles en Allemagne à l'époque), Siemens -Schukert a choisi d'utiliser son propre moteur rotatif Siemens-Halske Sh.I de 110 ch (82 kW)  produisant un régime effectif de 1 800 tr/min.
Visuellement,à la place du capot circulaire entièrement « fermé » du Nieuport 17, le DI avait un petit capot semi-circulaire bien ajusté avec un fond ouvert, pour permettre un refroidissement adéquat pour le Siemens-Halske à régime lent. Cela donne à certaines photographies du type l'apparence du Nieuport 11 antérieur .

La surface de l'aile (14,4 m²) était un peu inférieure aux fameux 15 m² du Nieuport - l'écart entre les ailes était légèrement réduit et les entretoises interplans étaient en tube d'acier, avec de larges carénages en bois, à la place du ruban de bois enveloppé. jambes de force de l'original.

Une commande de 150 avions pour la Luftstreitkräfte fut passée le 25 novembre 1916.
Mais les premières livraisons furent lentes, en raison de difficultés de production liées aux motoréducteurs complexes.
De sorte que le type ne fut pas disponible pour le service avant 1917, date à laquelle de nombreux Jagdstaffeln , bien supérieur étaient déjà équipés de l' Albatros D.III et qu'il était surclassé dans le combat par les avions alliés plus récents lors de la livraison.

Un seul D.Ia a été produit avec une plus grande surface d'aile - deux exemples du D.Ib avaient une version à compression plus élevée du Siemens-Halske Sh.I. Aucun des deux n'a été mis en production. Le développement s'est poursuivi à travers une série de prototypes D.II jusqu'au Siemens-Schuckert D.III

J'ai commencé cette maquette il y a de nombreuses années.
Elle était prévue d'être montée pendant les séances du club de maquettes de Corbelin.
A la suite du décès de mon ami Henri, nous avons continué les dioramas sur la bataille d’Angleterre qu'il avait commencés.
Ceux ci étant terminés, c'est la reprise de ce kit en vacu, malheureusement, je n'arrive pas à retrouvé les photos d'il y a 5-6 ans en arrière..
Elle avancera au rythme des séances du club.

J'ai deux plans, celui de la boite et celui de Windsock Datafile.

Le premier travail a été d'agrandir les ailes inférieurs pour les mettre à la cote du plan de Windsock.



On parlera des nervures avec les photos de l'aile sup..

Il a fallu faire de même pour l'aile sup.

J'ai légèrement modifié la technique de Jess pour les nervures en utilisant du fil de bobinage et du mastique..



Il suffit de tracer l'emplacement des nervures, de griffer celui-ci et de coller à la cyano le fil de bobinage.
On passe ensuite au masticage-ponçage jusqu’à obtenir l'état de surface désiré ainsi que la forme de la toile et des nervures. Le ponçage permet d’aplatir le fil de bobinage et de lui donner une largeur.

L'emplacement de l'ouverture de la commande des ailerons n'était pas bon et il a été bouché..

Je fais actuellement la même chose pour la profondeur qui, elle aussi, a été collée au plan de Windsock et agrandi.

Et maintenant, le fuselage avec l'ouverture de la porte de visite et collage de la structure en Evergreen.

Il restera à reprendre la dimension du fuselage sur l'arrière..

Et pour finir de cette mise à jour, le capot moteur.

Il est rigolo cet avion. Je trouve que le nez et le cône d'hélice, assez particulier, est la seule chose qui le distingue vraiment des Nieuports.

Il n'existe malheureusement pas grand chose en terme de documentation de son utilisation en opération, coté Allemand. Ce qui est certain c'est qu'il a bel et bien été utilisé, puisque de très nombreux équipages alliés ont reporté avoir été attaqués, voire abattus, par des "Nieuports" à croix noires! Comme la silhouette du sesquiplan était aisément reconnaissable de loin, les avions de reconnaissance se laissaient facilement approcher au début, pensant qu'ils avaient affaire à un copain. Lorsqu'ils se faisaient poivrer, il était bien sûr trop tard pour se rendre compte de leur erreur. Ils devinrent plus méfiants par la suite, rendant effectivement obsolète le SSW comparé à l'Albatros.

Hélas, il y a eu aussi des pilotes allemands (e.g. Student, Leffers, Bäumer) qui pilotèrent des Nieuports capturés pour les retourner contre leurs concepteurs, ce qui en dit tout aussi long sur l'impact du chasseur Français à son apparition. Il est donc virtuellement impossible de dire qui a piloté quoi, pour obtenir quelles victoires à son bord...

Bonne reprise, en tout cas, JP! Tu sais déjà quelle déco tu vas choisir?

Oh là, je n'ai pas encore regardé..

Il n'y en a pas tant que ça, malheureusement...

In the Windsock Jagdstaffel 5 by Glen K Merrill, they show that Jasta 5 had a SSW D.1 when the Jasta flew mostly Halberstadts. I believe their Jasta 5 decal sheet had the markings for the SSW D.1 but I will need to search for those.
Dave C

Thank's...

tu ne peux pas faire un mixte et t'aider de pièces du Ni-17 d'Eduard ?

JP a écrit:J'ai légèrement modifié la technique de Jess pour les nervures en utilisant du fil de bobinage et du mastique..



Il suffit de tracer l'emplacement des nervures, de griffer celui-ci et de coller à la cyano le fil de bobinage.
On passe ensuite au masticage-ponçage jusqu’à obtenir l'état de surface désiré ainsi que la forme de la toile et des nervures. Le ponçage permet d’aplatir le fil de bobinage et de lui donner une largeur.

Salut JP, curieux ce faux Nieuport !
Qu'appelles tu du fil de bobinage, cette technique m'intéresse ? 🧐
Olivier

Oh là là , le boulot ! C'est du lourd. C'est très intéressant en tout cas, je ne connaissais même pas l'existence de cet oiseau.

Donc tu regraves chague nervure pour y coller du fil de cuivre ?

Affaire à suivre, c'est sûr.

Wouf! Intéressant cette adaptation.

C'est sur que le métal résistera bien au ponçage. L'application du mastic et l'égalisation des surfaces doit être la partie la plus touffue, non? Bon courage en tout cas.

Pour info, la Jasta 7 avait au moins un appareil en charge. C'est celui dont tu as publié les photos dans ton premier post. Par contre, il a été à tort représenté en noir. Bien que ce fût la couleur de cette Jasta, elle n'était pas encore utilisée début 1917 et un examen attentif des photos permet de voir que c'est juste un effet photographique (encore un) qui a presque complètement effacé le camouflage. L'avion était très probablement brun et vert standard.

Voici le fil de bobinage de transfo.



Il est certain que pour obtenir une surface acceptable il faut faire du mastico-ponçage.....
Je donne un coup de pointe à tracer pour le collage à la cyano et augmenter la surface de collage.

Il y avait club hier: ICI, alors j'ai pu bosser un peu sur le Siemens.
J'ai continué les nervures avec le fil de bobinage sur la profondeur.







J'ai ensuite enduit avec du mastic Tamiya. Il faudra attendre dans 15 jours pour le poncer.

Je bascule ensuite sur l'aile sup entre les interventions sur le Chevalier de Véro

Voici le résultat après le ponçage de la première couche de mastic

J'ai passé une fine deuxième couche et après séchage, ponçage, j'obtiens ceci:




Il ne reste plus qu'a passer une nouvelle couche

Mais oui le résultat est très intéressant!
la deuxième couche, c'est parce que l'on devine des manques de matière ?

Merci JP , je suis bête après ça m'est sauté aux yeux, ta méthode est quand même rustique surtout avec le mastic, comme Jess et ces thermoformages !
Olivier