Farman F40 - Un autre, mais pas fini - et au 1/48 - et belge aussi. Avec des brownies dedans.

Bonjour m'sieur dames !

Retour dans le temps, ce Farman est déjà (relativement) bien avancé, mais puisque je débarque ici, je repart du début. Ce sera plus simple à suivre, même si dans la réalité j'en suis au haubanage, c'est à dire pas excessivement loin de la fin. Désolé pour ce décalage de temporalité , en même temps si je pars de la fin ce ne sera pas tellement mieux. J'espère que je n'ai pas fait trop d'erreurs car au point ou je suis rendu ce sera compliqué de reprendre. En fait je sais qu'il y en a puisque je viens de lire le F40 de JESS qui avait les bonnes réponses.... je regrette bien de ne pas l'avoir vu plus tôt, mais c'est ainsi. Je ferai mieux la prochaine fois !

Je suis bien désolé de vous infliger un post aussi incommensurablement long, et d'ailleurs vous pouvez tout à fait vous dispenser de lire le texte. D'ailleurs vous pouvez même vous dispenser de le regarder tout court

Allez c'est parti. Vous avez quatre heures !

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Je suis parti d'un plan aimablement fourni par Arnaud (NAIMBS), heureusement d'ailleurs car sinon j'étais à poil côté doc. J'ai commencé à dessiner les pièces principales de la nacelle. Dessiner, c’est un grand mot hein, j’ai importé le plan dans l’Otto-Chope et supprimé toutes les pièces qui ne m’intéresse pas. Un petit coloriage bois et le tout est joué.


Une impression plus tard, les choses sérieuses vont pouvoir commencer.


L'idée... à la base, c'est de cintrer une baguette qui fera (comme sur le vrai donc) tout le tour et qui supportera outre mes caprices, le berceau du moteur V12 qui pour l’instant est un air motor qui n’existe même pas dans mon imagination vu que je me demande comment je vais faire. Mais à chaque jour suffit sa peine, commençons donc par cette baguette à former-déformer.

Ca c'est le vrai. On voit bien l’espèce de.. le truc, là , sur le coté qui fait tout le tour


Ca à l’air facile, on va faire par.. CRAC


Ah.  c'est cassé.

Je refais.

RECRAC. Ah c'est recassé

Je suis obligé de ressortir le vitriol le KLIR et d’imbiber la baguette façon baba au rhum (c’est-à-dire bien bien imbibé) , et d’improviser une machine à cintrer avec trois cure-dents. Si si.


Voilà

Là c'est bien. C’est même très bien. Ce qui est dommage c’est que c’est juste un test de cintrage avec une baguette trop courte. Il mange à peine deux trois millimètres. C’est con hein ?
Le plancher est découpé , aussi.



L’idée que j’ai, donc, bis repetita, remarque et bis-marque, c’est de coller le berceau moteur (rouge) sur cette baguette maitresse (en orange), elle-même fixée sur la cloison arrière sur laquelle sera fixée le plancher qui supportera les parois. Les sièges ne sont pas posés sur le plancher, mais sur deux tubes qui traversent la nacelle, mais c'est un épiphénomène. Le plancher ne « porte » que les axes du manche et des palonniers.

Mais un schéma tout pourri vaut mieux qu’un long discours lui-même imbitable:



En attendant on met la baguette en détrempe


Bon la plancher. Alors le plancher , il manque les trous. Un trou à l’avant , un trou au centre , un trou derrière. C’est plus un plancher , c’est un gruyère. D’ailleurs , plus y’a de plancher, plus y’a de trou, mais plus y’a de trou, moins y’a de plancher. Et là y’a tellement de trou que ça va être un air-plancher….


Avec le gruyère, faut de la baguette. Ca va bien ensemble. J’ai pris du poirier pour le plancher au fait. Du poirier de six dixièmes, ce qui fait du 30mm a échelle 1. Ca me parait plausible (c’est surtout que ça m’arrange) la baguette arrière, c’est du noyer. Et se noyer dans la poire, c’est une fin de repas réussie.


Puis, un jus , non pas de poire, mais de marron. Eh oui, je suis le seul couillon à peindre du bois en couleur bois. Histoire de faire disparaitre mes traits de crayons. Mes cinq traits, vous suivez ? à cause de la machine à cinq traits. Celle aux trois cure dents.


Les axes sont en carbone et les palonniers en poirier.



Passons à la suite , après la coupe, la découpe.



Il s'agit ici des deux couples principaux composant la nacelle, et il y en a deux. C'est normal puisque c'est un couple. Je viens de vous le dire.  Et sur le premier d'entre eux sont collées les lattes cintrées. Vous vous souvenez, les lattes cintrées, celles que j'avait du refaire parce qu'elles étaient trop courtes ? Eh bien après les avoir refaites, plus longues donc, j'ai eu la joie de les couper en petit morceaux puisque la vraie matière concrète ne peut pas fusionner contrairement a celle dessinée virtuellement.  Comme c'est amusant. (amusant APRES le petit moment de contrariété ayant pour conséquence la destruction violente d'un cure-dent trainant sur l'établi. Crac. Bien fait )

Alors, après , qu'est ce qu'on a ?

Ah oui , les gonds. Les gonds ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait :



Faits en papier d'alu autocollant. Vous le savez, une maquette de clubby sans aluminium autocollant, aucun doute, c'est un faux.  Pas besoin de signature.

Y'a aussi des manivelles, qui sont des trucs ronds avec une poignée, et qui tournent. Merci de ne pas me demander quelle était leur usage, puisque je serais obligé d'inventer un truc au hasard, puis un connaisseur viendrait me contredire, et je passerais pour ce que je suis. (mais je préfère que ça ne se voie pas)

Alors après, il y a le réservoir de benzine.  Ach mais comment donc vais je faire?

Pourquoi je dit "Ach", c'est un avion belge, pas allemand.

- Je prends l'accent belge ?
-  Surtout pas !



Allo, monsieur Leblanc ? Ici monsieur Van Bruuusssel , des kits du plat pays ! Une production jeune mais dynamique monsieur Leblanc !

Bon bref une fois alors , c'est un belge, il découpe du balsa, il ponce, et pis alors là, hop, la marmotte, elle referme le papier d'alu.

Milka a écrit: Alors déjà c'est un suisse et puis vous penserez au droits d'auteur merci

Bon allez, perdons pas le nord, on continue. Et le mieux pour ne pas le perdre , c'est le contraire d'un con, c'est un pas con. Un con pas.

-> Fichier -> imprimer ->



Eh vous avez vu ? J'ai même fait le cerclage en laiton comme le vrai ! Oh , c'est trop bon (je suis fier de ma crotte, disait la marmotte)

Et puis la manette des gazs, facile, Otto-découpe des deux cadres (la otto-découpe, c'est comme la photodecoupe, mais sans photo, et avec X-Actotto ) , un petit chtio bout de tige laiton et une boulette de colle. I'm happy.

Le siège ! Dossier en aluminium, comme le vrai, et coussin en bois. Ca devait faire mal au c¨l dans les turbulences !



C'est dans ce genre d'opération que je prends conscience de mon âge, au moment ou je découpe le dossier dans un cendrier Mc Donalds (ou Quick peut-être) , vestige de temps antédiluviens que je peine à expliquer a mes rejetons ....  "Mais c'est quoi un cendrier ? " . Ca et les autographes de Vercingétorix, on n'en trouve plus. Sauf dans mon stock (conséquent) produit de larcins commis dans mes jeunes années.

Il n'y a plus qu'à mettre en place dans le carcan, simple formalité, l'"ultra glue" est de sortie :



Passons ensuite au support du réservoir de carburant. Pour ce faire j'utilise un gabarit dans du bristol ou j'ai découpé une vue de face du réservoir. Je m'en sers pour marquer une planchette afin de découper les fameux supports


Mais que faire de la chute. La jeter ?



Certainement pas ! en redécoupant autour , je vais faire très facilement un.... un ... ? un ?



Un cadre de fuselage ! Et c'est une bonne réponse !



Cadre que je colle au reste par l'intermédiaire du plancher, lequel soutient également les deux supports du réservoir :



Réservoir qu'il n'y a plus qu'à poser tranquillement et fixer en place avec une goutte d'ultraglu



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Je fais un petit interlude, voire même un petit entracte avant de poursuivre l'aménagement interieur car je m'inquiète pour l'exterieur. C'est bien beau de faire tout ça mais il y a la question de la "peau" du sauciflard.

Il m'avait d'abord effleuré l'esprit de le tailler dans la masse avant de le vacuformer en plasticard fine. Mais il aurait fallu le faire en minimum 4 pièces, bonjour la galère. J'ai bien vite abandonné cette idée, et me suis orienté vers des "plaques" assemblées, en observant attentivement les photos du vrai.

Celà m'a étonné pour un appareil de 1915 mais il s'agit bel est bien de tôles embouties et rivetées (ou vissées ? )



Je vais donc faire pareil. Des tôles en plastique (ou en alu, on verra plus tard) assemblées avec des riv... avec de la colle.

A l'aide d'une photo j'ai tenté de voir les "lignes" d'assemblage des tôles. Il s'agit d'une interprétation et non de plans authentiques, je précise.



J'ai déjà exposé quelque part ma technique pour développer à plat des formes en alu adhésif, a savoir faire des gabarits en bandelettes de scoth tam dont on arase les plis à la x-acto,



Et que l'on redépose ensuite



Ensuite on scanne ça, on le passe dans Otto-chope, et on "calque" par dessus de belles formes plus régulières. C'est très approximatif comme approche, et il est clair que ça ne fonctionnera sans doute pas du premier coup, c'est pourquoi je vais commencer par faire un proto en papier. J'ajusterai ensuite, avant de passer à la pièce définitive.



Tres approximatif même



Mais le principe est correct. Bon c'est trop court d'un bon millimètre et le "capot" du dessus ne jointe pas.



En revanche l'avant c'est correct, ce qui est logique puisque j'ai commencé par là



Je rajoute donc un millimetre a l'arrière et j'agrandit le capot



N'empèche, vous lui trouvez pas un beau sourire à ce F40 ? Avec ses deux petits fenestron sous l'avant, ça m'a fait penser à un personnage bien connu de chez Disney je ne sais pas j'ai eu comme un flash

Un Flash mac queen bien sur. Ceux qui ont eu des enfants dans les années 2000 - 2010 comprendront



Après Martin la dépanneuse, voici Horace le vicelard !

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J'ai donc continué mon proto papier car comme vous le savez je n'en suis pas à une idée stupide près.

Je me suis rappelé un truc...J'avais une grosse poutre pourrie sur ma terrasse, enfin pas complètement pourrie mais un disons au début du pourrissement, et j'avais cherché, et trouvé (et acheté) une sorte de résine époxy en suspension dans un medium acrylique , conçue justement pour SIMIscer dans les fibres et les "plastifier" en quelque sorte.

Un peu cher, mais ça fonctionne bien ( en même temps, Simi et la grosse poutre, ca peut faire un titre accrocheur)

C'est ça :


Donc me disant que le papier c'est du bois, oublie que t'as aucune chance sur un malentendu ça peut passer.

Sploutch



Bonne nouvelle, le papier n'a pas fondu


Après deux couches et sêchage ça fait ça



Comme j'avais un reste j'ai aussi essayé de teinter avec de l'acrylique. C'est pas folichon mais ça marche. Voici qui pourrait donner une nouvelle impulsion à un ancien projet en panne tiens



Mais revenons a Horace le salace !



Une couche de Surfacer, un ponçage; et une deuxième couche de surfacer plus tard :



Ca brille hein ? C'est parce que c'est pas sec !

Là c'est sec



Ouais, eh ben , je suis assez satisfait . je vais le garder sous le coude au cas ou je ne parvienne pas à faire mieux en plastique, la probabilité n'étant pas négligeable !



Il manque juste les parois en ronce de noyer et le rivetage. Tiens il me vient une autre idée à la con.... mais on verra ça plus tard.

Le papier "résiné" offre une résistance tout à fait honorable et permet donc de l'utiliser en support pour le recouvrement des parties en tôle.

Et donc. Procédons.



Un pâle rayon de soleil d'automne s'invite passagèrement sur mon atelier , comme sur la statue de Ramses II dans je ne sais plus quelle pyramide qui s'éclaire une fois chaque 22 octobre parait-il, alors j'en profite, car le soleil brille et j'aime bien ce qui brille.



Tôle après tôle, comme le FC Sochaux..



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Je vais maintenant vous parler de manche.  Je dit manche, bien qu'on soit déjà mercredi. mais passons.

Un manche qui parle de manche, je suis bien placé. Une sorte d'expert même.

Il n'est pas simple ce manche. Il est du genre à ne pas se laisser saisir comme ça. Bien tarabiscoté, bien tordu. Je soupçonne son concepteur d'alors d'avoir des penchants SM .. Alrs ce manche on le fait comment ? Bien droit comme d'hab ? Non non, là on va plutôt le faire en fer forgé ouvragé, avec des feuilles et des fleurs sculptées dedans et après doré à la feuille 24 carats. Pourquoi ? Je sais pas, comme ça, pour faire chier pour faire beau....

bref.

Il m'est revenu un post vu je ne sais plus quand, de je ne sais plus trop qui non plus, (oui bon tu sais pas grand chose en fait) ou un authentique artiste utilisait des épingles plantées sur le plan pour mettre en forme des tuyauteries diverses dans une trappe de train. Alors, je vais faire pareil.

Munissons nous tout d'abord d'un support idoine, en la personne d'un couvercle de boite de marrons glacés. Pour ceux qui voudraient reproduire la technique, je signale que c'est justement la saison.

Bien sur il faut préalablement vider la boite, mais nous présupposerons ici que c'est déjà fait. D'ailleurs c'est déjà fait.

Epingles donc ; sur la projection en plan de cette bondieuserie de truc tordu.



Il n'y a plus ensuite qu'à passer la filasse de laiton entre les bornes ainsi placées.



Gagné.



Une goutte de cyano pour fixer la partie tordue sur la partie droite. ici, je place les deux pièces (jonc carbone et fil de cuivre) sur une feuille servant préalablement de support à du scotch alu. C'est un papier genre plastifié avec un truc tellement glissant que même la panzerkolle tient pas dessus. le scotch alu, ça sert à tout. Lorsque la cyano est sèche, un petit coup par derrière et hop, ça glisse au pays des merveilles.



Et pour lui donner un peu d'épaisseur et remplir les joints et interstices, un mélange gloubiboulguesque d'Ultraglue et de peinture noire. Ca colle, ça jointe et c'est noir.



Et hop, en place !



Voilà pour l'avancée du jour. Un simple manche. Tout ça pour ça. Eh oui. Demain nous parlerons des ceintures de sécurité. Ou devrais je dire des ceintures tout court. parce que côté sécurité, faut admettre ....



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Avant la grosse poutre, il faut que je travaille un peu le revètement, car la grosse poutre le prend en levr..   en sandwich  avec la structure interne.

Donc c'est l'heure du heavy metal



Et donc or donc je m'aperçut que j'ai omis sur mon prototype qui n'en est plus un , une découpe fort importante s'agissant du fenestron par lequel sont pris les clichés d'en dessous.

Bon bref, il manque un trou quoi .

C'est un vrai truc de troglodyte cette nacelle. Y'a plus de trou que de matière.

Et donc, lame s'y mit , et trou s'y fit.



Eh bien ce papier imbibé résiné surfacerisé est étonament solide et rigide. Pas de déformation, pas de déchirure, rien. Souplesse et rigidité, les deux mamelles d'un bel outil.

Sur ces entrefaites il convint de réaliser la fenetre. Tranparente. Le carreau, quoi. Wasistas, gross carreau, betite fenêtre, économie de mastic !

En scotch. tout simple, genre du scotch normal. De base.



Mais acthung, petite astuce , de l'autre coté , celui qui colle, hop, gel acrylique autolissant :



Et une demi-bière plus tard, c'est bien transparentissime :



Elle est pas belle la vie ?



Et voilà .

Donc pas de poutres finalement.

En vrai , je les ai , successivement : Dessinées, collées, découpées, percées, poncées, cassées accidentellement, puis brisées, réduites en miettes, piétinées, brulées, et jeté dans les chiottes.

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Puis je les ai refaites. Deux. Car c'est un avion bipoutre :



Rien de comparable à un F-5 lightning, bien entendu, là on est plus dans de la poutre de petit joueur. Entre la paille et la poutrelle quoi.

Il s'agit bien entendu des poutres qui supporteront le moteur si je parvenais à le faire. Elles sont en bois.

Alors oui, j'aurais eu vachement plus facile de la faire en plasticard, c'est clair et net ! J'ai failli, pour tout vous dire. Mais j'ai dit, "bois et chiffons", alors, c'est en bois. Comme le vrai ! Si !

Je les ai amincies d'un côté, pour faire semblant qu'elles sortent progressivement de la nacelle, et j'y ai ajouté quatre axes en laiton pour faire joli. Normalement c'est pour fixer le moteur, mais, j'ai pas de moteur.



et hop



Ah ! Tiens, mince , on voit sur cette photo les instruments de bord. Mince. Comment que je les ai fait déjà plus .. .

ah si! comme ça  .  imprimés à l'échelle et collées sur des rondelles de tube laiton



pis comme ça :  Une goutte de gel acryl dessus



Pis comme ça; posée dans la nacelle. J'ai fait aussi la bande de cuir qui sépare l'avant de l'arrière, simplement en papier.



S'pas mal hein ? Je suis content !

Mais revenons à notre poutrage de gueule . Cyanocrilège :



Le cyanocrilège, c'est de la cyano, mais lège. Une tite goutte quoi. comme Justine et Corinne.

Je tartine ensuite au gloubiboulga. Klir et talc.



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Oui j'adore le laid thon ! En plus de son caractère pléonasmiquement redondant, c'est comme le cochon, tout est bon. On en fait du l'art et il rend les gens bons.

Bon allez , c'est pas tout ç , faut que j'avance ! J'en vois pas le bout de cette nacelle.

Aujourd'hui , la sainte hure, pour rester dans le vocable charcutier.

En fin ceinture.... disons plutôt cordelette hein. Je vous invite a remonter le post, vous trouverez une photo dudit harnais juste au dessus de celle de Simi. Donc vous ne la verrez jamais du coup. Astuce, ha ha ha.

Je commence donc par réaliser la cordelette en question. J'admet honteusement ne pas avoir compté le nombre de brins. Je fais dans l'à-peu-près.



Voilà. Maintenant, si vous remontez voir la photo du siège, (coucou Simi) vous observerez qu'il y a une pièce de cuir reliée à la cordelette par un anneau, et que les deux parties de la ceinture s'attachent, et se détachent, comme ceci, via un axe en laiton. Les issues de secours , y'en a pas, et en cas de dépressurisation vous aurez qu'à poussez le manche pour descendre.

Donc, pieces de cuir, axes, boucles,



Assemblage ;



et collage en place. Mais auparavant, vous aurez remarqué que les sièges sont en rotin. J'aime beaucoup le rotin. Dis donc, si t'entends parler d'un mec qui fait des jolis sièges en rotin ... tu me fais signe  ...

https://www.youtube.com/watch?v=6GaMJiyx9jo

Eh bien moi, je les ai fait en papier, sur lequel j'ai préalablement imprimé une texture idoine. Un peu trop gros du coup, mais tant pis c'est fait.



Maintenant, la capote. Je ressort mon stock de cendrier du Quick de la grande époque ou enfumer les lieux recevant du public était toléré.

Prise de côte (rotie)



et découpe (de champagne)



remise en forme



et mise en pl....ah meeeeerde, j'ai zappé le couple arrière !!! Je l'avais fait en papier mais il n'a pas supporté les manips diverses. Je le refait, en bois,  Trou s'y fit bis répétita;



et lame s'y mit derechef, klik klak kodak, et hop magie.



Et donc cette fois, mise en place, couple et capote.



D'ailleurs c'est pas une capote puisque ça va en dessous et que c'est en tôle. c'est une .... une .... je sais pas ....  une tôle-qui-va-en-dessous.

Il manque juste une trappe sur le côté.

Allez. go.

Vous vous souvenez en maternelle, avoir fait de l'aluminium repoussé ? Avec écrit "bonne fête maman" dessus ? non ?

Eh ben moi si! Et j'avais dessiné un sous-marin nucléaire. Si. Et il est encore bien en évidence accroché sur le mur chez mes parents. (le mur du grenier, certes)

Quand je pense que y'en a qui disent "a quoi ca sert l'école maternelle" . Ca sert à ça ! 45 ans après on fait des rivets sur une trappe de Farman !



En place , la trappe



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On se remet à la ferronerie et à l'emboutissage, avec la plaque dorsale.

Prise de gabarit



Pour changer, je vais la faire en cuivre de 1/10eme. Comme ça. Pour rire.



En fait, je ne vais pas la faire, je l'ai déjà faite.



Le cuivre est tout de même un peu plus résistant que la feuille d'aluminium, et je n e voudrais pas de déformation hasardeuse sur ce morceau qui fait quand même la jointure de tout le bouzin.

Petit interlude de ferronnerie avec le support de mitrailleuse, lui aussi tout en courbes artistiques, quand je pense que les anglois avait un simple cercle. Quel manque de raffinement. C'est bien plus distingué chez Farman. On peut le dire, c'est même tiré à quatre épingles. Sept.



Et voilà. C'est quand même autre chose qu'un pauvre rond !



Et on continue. Voici la pièce qui m'aura le plus cassé les bonbons ! Au moins quinze essais toupourris sont passés à la benne. Vraiment une forme àlacon,  bombée dans les deux sens, pas simple.



C'est pas complètement parfait, mais ça le fait. Avec un peu de pifortyboulga, pour jointer.



Il est temps de passer tout ça au surfacer. Je descends, on se retrouve au garage. Spéciale dédicace JB pour le support.



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Allez, puisqu'on est à la cave au garage, je vous sert un petit coup de blanc !fete6



Allez, même deux, après un petit pionçage de circonstances



Il est temps de fermer boutique ... mais avant, il faut fignoler la marqueterie. Je me suis imprimer des noix de cajou de l'acajou pour figurer les parois de la nacelle.



Cette fois, on ferme la nacelle ! Enfin !



Et on fignole la plaque dorsale, bien chiante, qui fait tout le tour de l'ouverture. Très visible sur les photos, impossible de faire l'impasse. Prise de gabarit au scotch, pas facile...



Et on déroule :



Yessssssss! yesyesyessssss ! Supernickel ! (autosatisfaction inside)



Pour la bâche arrière, j'ai utilisé une technique habituellement dévolue au blindés, à savoir le mouchoir imbibé de colle blanche diluée.





Petit interlude photochopesque, avec le "nettoyage" et la colorisation des "brownies" photographes. Il faut commencer à penser à la déco, qui est tout de même la raison d'être de mon choix de cet appareil !




Puis début de la peinture, certes virtuelle, du plan inférieur.



Je suis donc parti de la texture "french WWI linen" de chez Aviatik, sur laquelle j'ai ajouté les longerons et nervures, et disvers autres éléments glanés sur les photos du musée. Pour les longerons et nervures, c'est facile, j'ai un plan. Mieux qu'un plan même :



Puis j'ai rajouté quelques petites décos, genre par exemple le "marouflage" sur le bord de fuite, à l'image de la photo



le "cloutage" de la toile sur les nervures. Ca fait un peu panzer je trouve, mais c'est la réalité..



Ou encore le scotch pour jointer les parties de voilure. (deux parties pour le dessous, trois pour le plan superieur)



Une fois imprimé, ça va, le cloutage ne ressort pas trop.



Même en macro, ça va, ça passe.



Enfin, c'est bien, oui et non. Car j'ai oublié ......   les cocardes.  

C'est pas le genre de truc qui se voit, non, non .....

Du coup je l'utilise en brouillon pour tester la gravure inversée des nervures. Sur des surfaces dures, molles, demi-molles ....



JMB57 m'a montré à l'expo de Thionville, qu'il valait mieux "repousser" sur une surface dure que molle... Lui, le faisait sur du verre même. mais moi sur du verre ça fait ..... rien du tout. j'ai du louper un truc.



J'ai reproduit la même guignolerie que sur le fokker BII, à savoir la reproduction des cocardes d'intrados, en mode "produit" avec une opacité de 7%,  pour reproduire la légère transparence de la toile qui permettait de deviner les trucs peints sur l'autre face. Pas sur de la véracité historique sur les F40, mais, ça reste cohérent, et j'aime bien l'idée.

J'ai fait aussi l'espèce d'étrange renfort en ... on dirait du scotch.. Au début je pensais que c'était seulement sur celui du musée, mais en fait non on le retrouve sur tous les farmans de tous les musées et on le devine sur plusieurs photos d'époque. Peut-être l'ancêtre des "marcher ici" pour que le mécano puisque grimper sur l'aile ?

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Travail sur l'aile.

Apres quelques essais infructueux sur un saucisson sec, j'ai travaillé sur du carton fort en double épaisseur.

Dessus,


Dessous. Ou l'inverse.


Ensuite on préperce à l'endroit de passage des cables.


Car il faut bien y penser, au haubannage. J'ai plusieurs couleurs possibles, j'ai choisi "tabac cuivré"; ça sonne bien je trouve.


Et donc .... c'est là que l'on commence à rigoler. Je précable.


Pour avoir une sortie de cable "nette"


Voilà le précablage fini coté pile, c'est bien rangé :


Côté face, c'est un peu moins bien rangé


Avant de refermer; il faut se pencher sur l'ossature. On va partir d'un petit fagot.  


Je travaille sur une plaque transparente, pour que la colle à bois n'adhère pas à la plaque.


Voici le squelette terminé


On ferme !


Voici l'aile terminée :


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Coloriage.



Voici donc mon interprétation de cette déco. J'ai "décalqué" sur la photo et colorié avec Tochope. Pour les couleurs je me suis basé sur cet ouvrage qui semble sérieux et faire référence.



Et comme elle m'a plu je l'ai imprimée sur du papier décal qui trainait dans mon stock depuis une belle lurette.



L'impression est correcte à première vue. Je m'en suis imprimé un paquet en cas de souci ou de charcutage nécéssaire (ou accidentel) . Pour fixer l'encre j'ai passé deux couches de top cote de mister Hobby (Wankenobi)



J'ai imprimé sur du blanc.  Le souci de ces décalques maison fait à la jet d'encre c'est notament leur transparence, y compris sur du papier blanc. C'est pour celà que j'ai surfacé d'abord en blanc ET imprimé sur une base blanche.

J'ai eu une petite frayeur à la pose, avec l'eau ça se dilate légèrement...



Mais une fois sec : Nickel !



Pas de soucis non plus avec celui de devant au bidon gonflé



Le troisième, no soussaïe



Alors, évidement, le souci d'imprimer en blanc sur blanc, c'est quand la déco n'est pas "front est". Blanc sur blanc, tout fout le camp.

Du coup il faut ressortir le pinceau monopoil et ce vieux pot de Humbrol. Ce pot est le plus ancien que je possède, c'est bien simple je l'avais déjà chez mes parents il y a .. hum ....  un certain temps.  Il a suivi tous mes déménagements, fidèlement, attendant que je l'ouvre à nouveau. Aaaaah... moment proustien à l'ouverture avec cette odeur si caractéristique... la bonne vielle humbrol....  Et toujours vaillante ! Trois tours de cure-dent et la voilà comme neuve !

C'est parti !  multicouche, diluée, comme d'hab au pinceau.



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il fait froid, c'est l'hiver , c'est idéal pour choper une engine :



Ben oui. Fallait bien que ça arrive.... à un moment.

Bon j'ai la chance d'avoir une bonne doc, du coup déjà l'exemplaire du musée :



Ca aide.

J'ai récupéré un vieux moteur dans un avion anglais donc moche que je ne ferais pas du coup, et je lui ai administré mon fameux régime raclette-lard-cassoulet afin de l'épaissir bien comme il faut, avec deux tranches de balsa aussi :



Tartiné au cyanoboulga pour lui faire le bon profil, et poncé poli bien comme il faut.



Puis j'ai ressorti..... DE LA CARTE PLASTIQUE.

Si. Purée ça me fait tout drôle. ça fait des lustres que j'avais pas ressorti ce truc là.   (le lustre est à la mesure du temps ce que le denier est à la mesure du cordage) (le nombre de révolution du second satellite d'Uranus écoulées durant la demi-vie dé fossilisation de l'objet en question) (là ça doit faire deux ou trois lustres à la louche) (La louche étant une mesure du degré d'incertitude représentant la probabilité de terminer un Caudron Typhon avant un Farman 40)

Tout ça pour ça :



C'est nul hein, mais bon, j'avance. Pas vite, mais j'avance. Il va me prendre du temps ce moteur, je le sens ..



Pour réaliser le .. la ... .le truc rond avec des fils qui sortent  (oui je suis une bille en moteurs) j'ai ressorti une autre antiquité, à savoir une bobine de fil de cuivre que j'avais récuperé en dépieutant un transfo 12V de train éléctrique ayant rendu l'âme. Ca date du mexicain..



Le diametre c'est genre comme le fil à haubans, c'est du pas gros. Entre le chveuh et le poil de c¨l quoi.

C'est con la photo est floue mais je vais pas tout démonter pour la refaire. De toutes façons le principe est pas très compliqué à suivre. J'ai collé trois fils autour du cylindre , soit six extrémités, deux fois donc douze fils. Je me demande si celà pourrait avoir un lien quelconque avec le nombre de cylindres qui est de zéro, mais qui devra être de douze.



Et c'est là qu'intervient le ...??! Clubby-boulgaaaaaa : Vous connaissez la recette , c'est comme le quatre quart mais en tiers.  une demi-once de talc, une demi-once de peinture, une demi-once de tacky-glue : Sprotch :



Ca fait un genre de pâte à empâter que même une gravure Matchbox disparaitrait.



Un genre de cache-misère à pas cher quoi. Et après sêchage ça se rétracte un peu autour des fils et hop on les voit plus genre comme si ils sortaient du .. de la .. du truc.



Pour les cylindres je suis tombé par hasard là dessus :



Oui, c'est un ressort. Un ressort "41" (Noir-et-Cher)  



Je part de ceci:



Voilà. Car coller des bouts de ressorts sur une languette de plasticard, évidement, ben non. casse-gueule assuré.

Ma première idée nulle était de fixer des axes en evergrün sur ladite languette. Oui, mais non, car incapable que je suis de fixer six axes à des intervalles égaux. Oh , c'est pas grand chose, rien qu'un petit dixième de décalage, mais au final c'est affreux. J'ai même pas pris de photo. c'était à chier. vraiment.



Donc finalement j'ai d'abord enfilé les ressorts sur les axes avant de les aligner sur une plaque de non-accroche, en l'occurence du verre, puis approché la languette en maintenant l'alignement grâce à des languettes de bois.  Les cylindres sont séparés en deux groupes de trois avec un leger jour entre.

Et ça n'a bien entendu absolument pas fonctionné car le maintien a été un peu trop appuyé, ce qui a eu pour effet d'envoyer valser six tout petits morceaux de ressorts et six axes minuscules aux douze coins de la pièce. Qui n'en a bien sûr que quatre, mais j'ai bien fait trois fois le tour à quatre pattes pour les retrouver, donc le compte est bon.



Après moultes essais nullissimes j'ai fini par déterminer le moins mauvais positionnement de la presse, à savoir :



Et le reste n'est que formalité et infiltrations de Mig.



et hop.



Passons au carter

Bon en gros c'est pas compliqué , c'est un moteur en V donc deux traits a 22 degrés et aVé césar,  secaruri te salutant.





Extrusion balsamique sur l'axe des Z



C'est comme un logiciel de 3D mais en vrai



Du coup ca économise l'imprimante. Un coup d'alu, parce que.



Pour la suite, pareil. On prend un plan, en l'occurrence une feuille, duquel on soustrait des cercles. Des ptits trous, encore des ptits trous.



Que l'on vient inciser au bord afin d'aplanir le cercle.



Afin d'obtenir cette forme sans nom. Dieu que ma lame est usée ! la macro est sans pitié.



mises en place une par une, ce qui se révèlera parfaitement inutile puisque ces pièces vont disparaitre plus tard , mais je ne le savais pas encore.



Nous allons donc pouvoir attaquer la tuyauterie de gaz. C'est du thermo étiro coudé :



L'idée est simple, la mise en place beaucoup moins, je ne vous le cache pas !



Puis j'ai enroulé un fil autour d'un fil; englué de colle épaisse  pour reproduire ce tube strié au dessus



Y'en a quatre



Après, on attaque la partie chiante. Je veux dire, plus chiante que l'autre. Enfin bref. Les ressorts de soupapes. Fil fin, épingle, tournicoti tournicoton



C'est petit .. mais alors petit ....



Et le collage c'est vraiment merdique. Notez au passage que la pièce carrée-percée disparait.



Apres en avoir fait douze comme ça, les yeux complètement explosés je me suis dit qu'il fallait un coup de peinture pour y voir plus clair.



Et mise en place à blanc, je suis pas trop mécontent.



Nan sans dec c'est pas trop mal non ?



---

Les mats.

Sur l'un de ces mats se trouve un boitier dont j'ignore TOTALEMENT l'utilité ainsi que la dénomination. qui enserre le mat d'une façon bizarre, je n'ai vraiment aucune idée du pourquoi du comment ...  bref :



Donc pour faire ces trucs-machins qui serrent autour du mat j'ai mélangé du talc à ma peinture noire pour l'épaissir et lui donner du relief. Ca fait un genre de torchis un peu épais, mais on peu regler la fluidité désirée via la dose de klir dedans.  Ca se passe au pinceau, plus ou moins fin, Ca sèche en... hum hum, disons 24 heures à cœur



Les douze salopards ont reçu un enduit métallique à leur base(s). Oui, je les fait en série. Comme me disait simi, le mieux, c'est de faire une par douze.



Et deux parmi eux on été désignés volontaires pour héberger chacun trois poules, non trois poulies, destinés à guider les cables de profondeur et du gouvernail.



Il est donc temps de penser à designer le plan supérieur, copier coller du plan inférieur, mais plus grand.



Beaucoup plus grand



Bah oui je n'ai pas résisté à un petit montage à blanc vite fait commac ...  diantre quelle envergure !!!! Il a le bras long !

Une mise à jour de la suite de la continuation de ce Farman qui a bien failli ne plus exister . J'ai frôlé le désastre. Le cataclysme. La déconfiture absolue.

En cause comme souvent, une conjonction de phénomènes mettant en cause la gravité terrestre et un seuil de porte sournois, doublé d'un apéritif un peu trop appuyé.

Sortant sur ma terrasse mettre un coup de vernis mat (en bombe) sur ma nacelle, je fit le constat qu'icelle était bien verglacée par la nuit polaire belfortaine, et c'est en pensant que je devais faire preuve de la plus grande prudence que le seuil de porte-fenêtre me fit un croc-en-jambe en traitre ! L'embuscade ! Le piège ! Ze Clubby-trap !

Inévitablement la nacelle pris son envol, mais n'ayant pas encore de voilure, l'atterrissage fut brutal.  Brutal mais sonore, non par l'onde de choc due à l'impact, somme toute discrète, mais par la suite de grossièretés qu'on du entendre l'ensemble de la population voisine dans un rayon considérable.

He bien finalement, plus de peur que de mal. Le papier a cet avantage sur le plastique, ou encore mieux la résine, que sa dureté étant moindre, il n'a pas cette tendance funeste à exploser en moultes microparticules bien vite dispersées par le vent. Non, ici, une légère déformation sur la partie en feuille d'aluminium, mais rien de rédhibitoire. Un petit passage à l'atelier carrosserie et toutes traces de cet épisode amusant a disparu. Ouf. Excusez moi Thérèse, la douleur m'a fait dire des choses affreusement grossières, d'ailleurs je ne connais même pas votre maman.

C'est maintenant le moment de percer les mats, car il y a un hauban surnuméraire qui traverse le vide entre les deux plans, à mi hauteur.



La simple vision du plan de haubanage me donne d'ailleurs immédiatement envie de repasser le seuil de la porte-fenêtre en ayant lesté la nacelle avec une enclume. Mon dieu mais qu'allait-il-je faire dans cette galère ?

Pour ne pas éclater les mats en les perçant, je les perce sur une gomme , une demi-molle , pour amortir le choc lorsque le foret traverse.



A la mano, tout en douceur hein.

Une aiguille a coudre me permet de vérifier l'alignement des p'tits trous, d'une part,



et de passer la filasse, d'autre part. Précâblage, en quelque sorte.



Et puisque l'on est à poinçonner et précabler, je fais de même sur le plan supérieur. Eh ben y'en a des trou trous !



Un autre avantage de l'aile en papier, c'est justement ça, le précablage DANS l'épaisseur de l'aile.

Recto : C'est propre.



Verso: C'est pr... c'est presque propre.



Gasp.

Mais qu'allais-je faire dans cette galère ....

Puis, un peu de salissage. J'ai tenté la méthode avec les feutres, mais, n'est pas moi qui veut c'est le cas de le dire, il y a une marge de progrès certaine me concernant. Enfin bon c'est fait. j'ai plus sali la bâche que le reste en me disant que la carlingue était moins salissante que la bâche ... bof ... c'est surtout pour ajouter un peu de contraste.



Puis vient le moment redouté de l'assemblage de la nacelle et des mats qui la soutiennent. Il faut concomittament garantir le paralélisme des quatre mats, la perpendicularité entre les mats et l'axe de vol, ainsi qu'avec la nacelle elle même dans son plan central, tout en garantissant que les quatre extrémités supérieures des mats forment un plan et que ce plan soit équivalent a celui formé par les extrémités inférieures.

Inbitable n'est-ce-pas ?  Voici un schéma explicatif du problème et de la solution , montage de haute technologie formé d'une planche, d'une cale a poncer, d'une gomme et d'une carte d'hotel périmée.

+

Tu vois, toi et moi on a un peu le même problème... on peut pas tout miser sur notre intelligence... surtout moi. alors, j'ai oublié que j'avais aucune chance et sur un malentendu c'est passé.



Surtout qu'en plus il fallait que les pieds tombent sur les emplacements déjà imprimés sur le plan inférieur.



La chance du débutant, sans aucun doutes !

Et tant qu'on est dans les trucs inbitables, les câbles de commandes de vol....

Alors ...

Le manche à balai est solidaire d'un tube débouchant à droite et à gauche de la nacelle, sur lequel sont fixés une barre en haut et en bas de laquelle sont accrochées les cables de la profondeur. Jusque là, ça va. maintenant a l'interieur du manche à balai il y a une chaine qui actionne un axe à l'interieur du premier tube, qui fait donc un mouvement de va et vient dans ce tube, et à cet axe sont reliés les cables de roulis, reliés donc aux ailerons.

Voici donc le tube en question dont je vérifie que je pourrai bien faire passer les cables dedans



Mise en place. C'est dommage, si j'y avais pensé, je l'aurais installé avant de faire la nacelle autour. Seulement , je n'y ai pas pensé. Donc j'ai percé, de part en part, en serrant les fesses pour que tout n'explose pas. Mais non, finalement, tranquille :



Pour le palonnier , c'est plus simple, un système de poulie relie les pédales directement aux cables qui sortent de chaque coté, direction le gouvernail.



Et pour les croisillons, en dessous, j'ai ressorti une antiquité, des profilés de la marque contrail, que seul Vercingétorix et moi avons connu.



Tranquille aussi . Croisillon arrière



Et le même à l'avant.



Ah mince, y'a un fil qui dépasse  

J'ai fait les testicules du moteur, qui sont (merci Denis) les deux carbus et le système de réchauffage.

La chose a plutôt mal commencé, ayant voulu les faire en fil de cuivre mis en forme, ce qui a été un échec aussi total que cuisant sur lequel je ne m'étendrai pas; j'ai donc changé mon fusil de popaul pour le réaliser en gloubiboulga, c'est un peu mon plat signature comme on dit. Avec du scotch alu en dessert.

Je commence donc par découper la vue a plat :



Que je couvre d'une première couche de gloubiboulga. Pour ceux qui auraient oublié, qui font exprès ou qui ne l'ont jamais su, le gloubiboulga c'est un tiers talc, un tiers klir, un tiers peinture et un tiers colle blanche. Comme un quatre quart, nonobstant un retrait de 25% au sechage, le compte est bon.



Deuxieme couche, cette fois gun metal, ou plutôt, réchauffecarbu metal. Le gloubi, c'est comme l'impression 3D, mais à la main.



troisième couche bronze et quatrième en noir, on s'arrête là et las.  Avec un peu de scotch alu en dessert, comme on avait dit.



Ensuite les deux carbus eux même;



Et la petite tige coudée de commande, qui sert juste a dévier le câble de commande des gazs, sinon il frotte sur le treillis supportant la nacelle, je m'en rendrai compte au montage.



Maintenant quoi :



Voilà. Moteur fini. Je suis content car c'était "pas gagné" comme on dit.



Bon. Tout est en place en dessous de la nacelle, je vais pouvoir assembler avec le plan inférieur.

Pour les "côtés"; je suis passé aux joncs carbone, plus solides, plus rigides, plus légers !



Quelques rubans feront l'affaire pour représenter les anneaux supportant les mats.



Je me suis aussi bricolé des charnières pour assembler les deux tiges sur l'arrière avec l'axe du gouvernail futur.



Et voici donc mes quatre tiges gris bleuté, et mes deux charnières en or. Oui, c'est une maquette grand luxe.



Pour l'assemblage, on ne voit pas bien sur la photo mais il y a un ruban de scotch sur le plan, pour pouvoir coller tranquillou les tiges dessus. La colle n'adhère pas au scotch, contrairement à Clément. car Clément adhère.



Comme vous l'avez deviné, j'ai changé de paradigme comme on dit chez les consultants, je vois procéder par triangles, et non par côté. C'est trop galère l'inclinaison des mats dans l'axe de vol.

Donc, assemblage des triangles sur le plan qui leur correspond. Avec une cale pour l'inclinaison.



Juste posé dessus pour me rassurer : C'est tout bon.



Et je commence l'échafaudage.

Le jonc carbone au milieu, posé sur les deux gommes, sert à contrôler a tout instant la symétrie entre la nacelle et l'axe du triangle.

Chaque mat est posé sur la tringle inférieur en réglant son axe avec un montage de haute technologie dont l'élément principal est un disque SSD externe. En effet il présente l'avantage d'être  farpaitement parallélépipédique, avec une face bleue et une face noire ET un chanfrein argenté qui donne un repère d'alignement top-nickelissime :



Et le maintien dans l'axe de vol est assuré par l'extrémité de la cale a poncer juste posée sur une gomme qui fait office de chariot pour plaquer le pylone sur le disque , pile dans l'axe de vol de l'appareil.

C'est bien mais c'est chiant. Je n'ai qu'un seul montage, et douze mats à coller.

Une autre vue de dessus . La nacelle principale est désormais solidaire du plan inférieur.



Et alors, toujours pour me rassurer; l'ensemble supérieur (voilure tringlerie), juste posé pour voir :



C'est pas si mal. il manque trois quatre dixièmes mais ça va passer

Allez. On se revoit dans neuf mats pour l'accouchement.

[size=150]YESSSSSSS ! [/size]



Yes yes  yes  yes  yes  yes  yes



Si l'un d'entre vous voit un mat monté à l'envers, une ficelle dans le mauvais trou , ou un poil de c¨l qui traine, qu'il parle maintenant !



Parce que là c'est pas juste posé, c'est collé , mais alors définitivement ! Cyano , tout ça .

Pfffffffffiouuuuuu ...    j'suis content ! Même si.. un long chemin commence ... long ... trèèèèèèès long ....



Allez juste pour rire une photo de l'atelier haubanage , on dirais un tuyé mais ce ne sont pas des bandes de lard qui pendent



On s'approche un peu ...



Deux jours de boulot , et on est loin du compte ! (et l'autre moitié n'est .. pas commencée ! )



J'ai peut-être été un tout petit peu optimiste sur ce coup là... Un jet ... Je veux faire un jet !

Tiens un truc qu'il faudra faire. L'hélice. Le truc à peindre aux huiles qui mettent des semaines à sècher...

Je l'ai taillée dans un bout de plastique. Et pour plus de facilité, j'ai pris un bout de plastique qui avait déjà la bonne forme.



Attendez ! Eh ! Je l'ai quand même poncée hein !

Non trêve de plaisanterie, il s'agit de l'hélice d'un F2B Roden, très légèrement retaillée (un petit millimètre de trop, pas grand-chose) (et qui devra être montée à l'envers, il s'agit d'un pusher )

J'ai fait du tochope aussi, dessin du gouvernail et de l'empennage. Un peu plus crado que d'habitude mais je vais à l'essentiel



Une photo triple, comme la bière du même nom.

• Sur la partie horizontale, renforts type "longerons" en noyer de un carré,
  
• le gouvernail vient se "glisser" sur son axe (déjà en place),
  
• et l'hélice reçoit une couche de Humbrol 103, mais de chez Revell. lol.
  

Comme d'habitude, même si c'est une habitude récente, je précable par l'interieur. Ca n'a pas l'air comme ça mais ça simplifie vachement le haubannage.



Ca peut paraitre un peu brouillon , et on s'accroche quelquefois les ongles dans la filasse qui pendouille, mais à la fin, tout devrait rentrer dans l'ordre, la discipline et la juste tension.



Le gouvernail, est juste maintenu en place par un cheveu de colle sur le bord de fuite, et deux micro points en haut et bas de l'axe.



Voilà. J'en suis là apres cinq mois de boulot....

A bientot pour la suite. Et la fin. Enfin, surtout la suite

Je suis très impressionné de ta méthode de travail et j'en suis incapable, déjà parce que je n'ai pas d'ordi, et en plus je ne saurais pas m'en servir pour tout ça !
Je ferai du moins déjà j'essaierai la méthode de Jess, par contre fabriquer mes propres decals, ça j'aimerais savoir faire.
Très très beau travail JC Alpha
Olivier

Wouf!

En effet c'est tout un marathon... Déjà, bravo pour le travail accompli. On dirait bien que le plus dur est déjà fait.

En tout cas, 2 Farman en scratch coup sur coup! Et même pas à la même échelle... Ce forum risque bien de devenir une curiosité à ce rythme là.

Bon courage pour la suite et attention aux décollages intempestifs...

Merci beaucoup de vos sympathiques commentaires !

Je joue toujours au spiderman de service emmêlé dans la filasse, mais je commence à voir le bout de la toile ! Maintenant ce qu'il faut , c'est ne pas couper un hauban en arasant ce qui dépasse si si , j'en suis capable

Dit moi, tu fixes comment tes haubans sur la structure arrière et tu utilises quoi comme "ficelles "?
En tout cas c'est très joli tout celà !
Olivier

C'est un montage de dingue et fabuleux!!!!

Je suis admiratif du travail effectué...

C'est très impressionnant effectivement deux Farman F40 a des échelles diverses, on est sacrément bien loti dans ce forum!
J'aimerai bien voir en visu le rendu des ailes en papier...
Énormes félicitations, et j'attends déjà la suite avec délectation...

Xan

Salut, merci les zamis ! sympa vos messages, ça me donne du courage. Je ne vous cache pas que j'en ai eu besoin et que l'idée d'un échec m'a traversé l'esprit...

olivier1 a écrit:Dit moi, tu fixes comment tes haubans sur la structure arrière et tu utilises quoi comme "ficelles "?

Alors, pour la fixation des haubans sur la structure tubulaire, je fais un simple noeud d'alouette, c'est Adrien "moi" qui m'a filé ce truc sur un autre forum.



Un simple point de cyano pour imbiber la filasse ensuite, histoire que ça ne bouge plus. Bien sur , sur le véritable avion c'est bien plus compliqué, il y a une plaque percée entre le mat et le tube sur lequel vient s'accrocher un ridoir. Mais j'ai fait l'impasse là-dessus, c'est au dessus de mes capacités.

Pour le fil, j'utilise un fil à mouche.  C'est un truc qui a (mais vraiment) changé ma vie de maquettiste... Qui m'a été donné il y a bien longtemps, j'étais tout jeune débutant à l'époque,  par un membre du MFCHA (Mulhouse) qui faisait des biplans magnifiques alors que j'avais peur de faire un simple fokker Dr.1.

Anecdote amusante, je ne savais nullement ce que c'était que du "fil à mouche", je pensais naïvement qu'il me parlait de fil pour attrapper les mouches, c'est à dire de toile d'araignée, bref je pensais qu'il se foutait de moi !

Ce n'est qu'après plusieurs rencontres et explications réitérées que j'ai compris qu'il s'agissait de fil a fabriquer des fausses mouches.

Ca fait plus de vingt ans maintenant, mais j'ai toujours ma première bobine , un peu usée quand même. C'est dommage, je ne croise plus cet artiste du biplan ... on le voyait dans toutes les expos alsaciennes... et puis un jour, on ne l'a plus vu .. je ne sais pas ce qu'il est devenu, c'est triste..

Bref. Le filamouch,  C'est super ! C'est très très fin, c'est très légèrement élastique, c'est soyeux, c'est lisse, ça existe en plein de couleurs et c'est même pas cher !



On peut varier les couleurs. J'aime bien le rouge marron.. le gris est presque invisible, je l'utilise pour le 1/72 uniquement. Le noir quand à lui parait plus gros, plus adapté a du 1/32. je dis "parait, car ce n'est qu'illusion , tous ont le même diamètre , proche du dixième de millimètre pour le 70 deniers. Sur la photo, pour comparaison, un bobinage de fil de cuivre 5/100eme.

Attention, il en existe aussi du plus gros ...  ici exemple du 70 deniers, du 120 , et du fil à coudre simple qui parait être un cordage à coté.



Bref c'est top.
Je me fournis ici , mais ca se trouve surement ailleurs, magasins de pêche ...
https://www.ardentflyfishing.com/fils-de-montage-c-980

Enfin bref ! On cause, on cause .... Et je suis au bout du tissage.

J'ai fait la queue à part,


Posée à la toute fin, façon cerise sur gâteau



Egalement en fin de parcours la partie haubans de l'extrados, pour éviter de les massacrer en posant l'avion à l'envers. En fait la vraie difficulté dans ce haubanage, c'est de trouver comment tenir le bouzin sans de prendre les pieds dans le tapis, ou plutôt les doigts dans la toile. J'ai une pensée pour le dessin animé "minuscule" ou l'on voit une coccinelle traverser un champ de toiles d'araignée à fond les boulons (suivie par un essaim de guêpes furieuses qui passent simplement à travers en défonçant tout )

Mais je m'égare. L'extrados :



L'hélice à reçu une dose de sévèrement burned umber



on tisse, on tisse , mais ça avance



Meme que c'est fini le tissage



Tout est bien tendu, ce qui n'était pas complètement gagné d'avance ..



En vue de face, on voit quelques défauts, ... quelques déformations des mats, sans doute du à la somme des tensions s'équilibrant pas complètement comme il faut .. c'est la difficulté.



J'en ai particulièrement chié des ronds de serviettes à faire passer les cables de commandes .. Pourtant j'avais tout prévu, précablé, bien anticipé... eh ben c'était dur quand même. Ceci étant je suis satisfait du résultat, comme quoi avec une bonne préparation du terrain, on peut faire de sacré sacs de nœuds. Qui sait, un jour peut-être, le Boxkite ....

Allez, y'a plus qu'à le mettre sur ses tr....    ah mince.  Ah la boulette. le funeste oubli. Je vous laisse , un truc urgent à faire LOL

Xan a écrit:
J'aimerai bien voir en visu le rendu des ailes en papier...

Alors ça vois-tu ça me ferait grand plaisir de pouvoir te le montrer; mais,  j'ai bien peur que nos localisations respectives ne soient séparées par la fameuse diagonale du vide.... Il existe néanmoins un moyen relativement simple et qui tient en deux mots :
1.Fichier
2.Imprimer
Et hop, magie

Alors sur les ailes en papier il y a beaucoup à dire. Il y a des avantages, mais pas que. Moi j'aime beaucoup, parce que ça permet un rendu beaucoup plus lumineux, le rendu est incomparable et inaccessible à la peinture mais attention, le secret c'est le papier lui-même. J'ai fait beaucoup d'essais décevant avant de trouver THE one, un papier couché double façe d'un blanc immaculé que même le nouvel OMO il fait pas mieux. Il renvoie la lumière comme aucun autre. Et en plus il n'est même pas cher,
https://www.fnac.com/Tetenal-Duo-Print-Paper-131282/a8127831/w-4
si tu veux un jour essayer sans investir 200 pages...  ca entre très facilement dans une enveloppe  Justement, j'envisage un SPAD pour bientôt. (je n'ai pas besoin de dire a cause de qui .... hum hum )

Après... ça reste du papier. Oublie les formes tarabiscotées, les joints, tout ça.. .c'est mort. C'est pus adapté aux formes plates ou développables, c'est à dire aux ailes fines et aux fuselages carrés (ou tubulaires et assimilés).  Il faut l'utiliser pour ce qu'il est , et en accepter les limites, mais ça m'a "ouvert" des horizons de décos que le pinceau m'interdisais évidement ..

Pour les losanges, c'est imbattable :



Tout comme pour les damiers



Losanges derechef




J'ai même tenté l'aluminium en trompe l'oeil noir et blanc :



Mais je dois admettre etre beaucoup moins convaincu. Ici la peinture reprend largement le dessus.



C'est ... c'est différent  Ca ne remplace pas, ça complète

give it a try comme on dit



PS : Je dis "oublie les formes tarabiscotées, mais y'en a qui y parviennent : Spéciale dédicace : https://www.youtube.com/watch?v=fDAemmPIPfQ

C'est sûr que le rendu couleur doit être considérablement simplifié. Par contre, ce qui m'arrêterai tout net, c'est la question solidité. Du papier? Brrrr!

Faut être bien courageux. En tout cas bravo! C'est pas une sinécure de moissonner-lier celui là, avec ou sans papier...  

Je suppose aussi que les reprises et corrections doivent être difficiles, non? Vaut mieux pas se tromper au premier coup?

Pour moi, le soucis est plus l'encre qui se dilue.. C'est pour ça que j'avais acheté du papier pour des imprimantes lazer pour une impression par un magasin..

Un réel merci pour tes explications à la fois claire (je pense 🥴) et pleine d'humour, j'apprécie réellement
beaucoup ! Sans compter ce travail magnifique dans une matière dont on ne s'attend pas d'avoir d'aussi beaux résultats
Félicitations
Olivier

Salut mes amis, et merci à tous ! Quelle de commentaires sympathiques ! Je peux vous dire que ça motive à donf !  

Ca motive tellement que je me suis décidé à ressortir une vieillerie.  La silhouette qui était partie au grenier il y a quelques années.

Car je commence à penser aux petits accessoires, les trucs qu'on ne voit pas forcément tout de suite mais qui rajoute un petit plus, le tout petit détail qui passe inaperçu... tiens par exemple :

Les roues.  



Oh, au début je voulais pirater une boite de Bristol F2, mais les roues ont un petit millimètre de trop en diamètre. Bien sûr personne ne l'aurait vu, mais tout de même !  Et pis je sais pas, j'ai une pêche là j'ai une pêche ! C'est mes cutters ça ils ont fait troisième à Cran Montana !

Du coup, Silhouette ! Eh ben j'ai pas trop perdu la main, et la machine est repartie du premier coup. je m'attendais à balancer quinze feuilles à la benne, eh non ! premier jet , bon à tirer !



Donc, sur ma planche de photodécoupe, ou tout au moins la photo de ma découpe, se trouvent, outre moultes roues, pneus et jantes, les "skis" qui les supporteront, la troisième jambe , deux cache-moyeu et un appareil photographique modèle 1915.

Pour l'appareil, c'est facile, c'est un cube, mais cônique. Ou plutot un cône à facettes pyramidales. enfin bref.



Pour les roues , c'est pas beaucoup plus compliqué, façon club sandwich polonais , un ticket jambon entre deux tickets de pain



Enduit épaississant-lissant Gloubiboulgras (c) (r) noir, en couches épaisses-mais-fluides.



Il est bien mon pneu noir hein ?

Oui?

Comment ? C'est Michelin qui a breveté l'ajout de carbone dans le latex ? Aaaaah, bien bien bien... en ? en combien ? 1920 vous dites ? Ah . Ah mince. vouivouivouivouivoui .....

Et sur les autochromes gentiment fournis par l'ami Xan  (sur ce post https://1914.forumactif.com/t669-fantastique-decouverte-de-nouveaux-autochromes#15956)
L'on peut voir : que la couleur des pneus peut se définir comme étant proche de n'importe quelle couleur sauf noir.  (un genre de Ford T inversée donc)

Conclusion : Roue ----> poubelle.

C'est pas grave car je n'en ai fait qu'une, et j'avais prévu quelques pièces supplémentaires. Je n'ai plus qu'à faire une portion de gloubiboulgras gris-beige-latex-king size

S'parti !      

Jess a écrit: Par contre, ce qui m'arrêterai tout net, c'est la question solidité.

Que nenni ! C'est tout l'inverse du contraire de la réciproque ! Le papier c'est leger , ça plie, mais ne casse pas. Dans mes cartons que je trimballe d'expo en expo, ce sont toujours les maquettes plastique qui cassent ! Par exemple le Farman vient de faire un (court) vol du bureau jusque sur mes genoux sans la moindre casse.

En revanche ... l'ennemi juré de la maquette papier c'est l'HUMIDITE. Ne surtout pas stocker en cave... sous peine de retrouver tout mou et déformé. Je pstocke ça au sec, et avec des petits sachets de silice dans les cartons....

Et le pire du pire, ce sont les expos .... quand il pleut    Faut courir vite du parking à la salle !

Jess a écrit:Je suppose aussi que les reprises et corrections doivent être difficiles, non? Vaut mieux pas se tromper au premier coup?

Ca c'est tout à fait exact! Aucune reprise possible, ou alors minuscule et/ou approximative.

JP a écrit:Pour moi, le soucis est plus l'encre qui se dilue..

Excellente remarque, j'ai oublié de le préciser, je commence toujours par vaporiser un vernis (anti-UV) sur les feuilles en sortie d'imprimante.

A+ les zamis !

Vraiment intéressant tes explications sur ta technique, et j'aime beaucoup ton humour !
Olivier

C'est top..