Dorand AR1 Joystick 1/72

Bonjour, voici quelques clichés de mon interprétation de cet appareil. Eqipage Cprl Henri Bétis (pilote) et Cprl Adolphe du Bois d'Aische (observateur).

Je poste celui ci pour illustrer quelques un de mes propos dans mon précédent post: Les inconvénients du plastique thermoformé et comment j'ai tenté de m'en affranchir. Tout d'abord, voilà à quoi ça ressemble au départ:


Je passe sur les décals qui sont acceptables, mais demande d'être soigneusement fixés; et sur les pièces métalliques que je trouve très approximatives en général. Je n'ai conservé que l'hélice pour laquelle je n'avais pas de pièce de remplacement suffisamment convenable à mon goût. Je déteste les ailes de ce type de maquette qui ne sont gravées que sur les dessus. Je les ai remplacé par des ailes de Gotha (Roden) retaillées pour ce modèle. Non seulement c'est plus joli sous tous les angles, mais c'est aussi plus facile à travailler (pose des haubans, haubanage, alignement, jointure avec fuselage (pas pour cette maquette là d'ailleurs), etc...).




l'alternative est de remplir le coté inférieur des ailes d'une couche de mastic et de rajouter les cordes avec fil, des bandes de plastique ou de scotch. C'est beaucoup plus laborieux et inégal au final. Je ne le fais que pour les ailes complexes à refaire (e.g. halberstad CLIV). La déco des ailes peut estomper l'aspect général. Ce n'est pas le cas pour cette maquette de couleur lin unie.



Bien sur, il faut gommer tout ce qui appartenait à la pièce de départ et graver ce qui correspond à la nouvelle. Dans la photo ci dessus on devine encore la gravure mal effacée de l'aileron sur le coin gauche de l'aile inférieure. J'ai fait de mon mieux...

Un autre aspect est comment accommoder une maquette d'une version sensiblement différente du sujet choisi. Le Dorand avait cette particularité d'utiliser toutes sortes de moteurs et de capots moteur. Bien sûr, la version de Joystick n'était pas celle que je voulais. J'ai toujours eu beaucoup de chance. Qu'à cela ne tienne J'ai complètement refait le bloc moteur, en commençant par faire le moteur Renault intégralement. Pourquoi, me direz-vous très justement, puisqu'on ne le voit pas? Et bien, si justement on peut le deviner à travers les grilles ajourées sur le coté et comme je ne savais pas à quoi cela devait ressembler au final, j'ai juste décidé de tout faire.


C'est dommage que mon appareil photo ne prenne pas bien les photos de très près, mais je vous assure que selon les éclairages, on peut carrément voir à travers. Le grillage lui même est métallique, tiré d'un rasoir électrique ou quelquechose comme ça. J'ai obtenu un résultat très convenable avec un bas nylon que j'avais piqué à mon épouse et collé sur un de mes Spad. Il faut bien le coller quand il est étiré, mais ça marche super bien. Bien sûr il y a maintenant des pièces Photo etched qui font très bien l'affaire, mais je n'en avais pas à l'époque, ni pour ce sujet en dehors des sentiers battus.

Je ne sais pas pourquoi cet appareil avait deux radiateurs, je suis preneur de toute explication? Quoi qu'il en soit j'ai refait les deux. Le frontal est adapté d'un vieux DH4 de pegasus auquel j'ai rajouté le bâti externe et le trou de la mitrailleuse avant. Celui ci se prolonge au dessus du capot moteur et le tout reste visible sous les pièces d'échapement.


Le poste mitrailleur fût aussi un cauchemar car il ne correspond à rien que j'ai pu rencontrer jusqu'ici. Je l'ai bricolé à partir de montage Scarff, de bouts de ficelle et de plastique très petits et abondemment poncés...  il a fallu aussi rajouter toute sortes de détails, marchepieds, antenne TSF, dynamo, leviers de commandes des ailerons et de la gouverne... Je ne parle même pas de l'intérieur dont on ne voit presque rien puisque je rajoute toujours l'équipage. Mais là aussi tout y est pour ce que j'en sais. J'ai même tenté de mettre les moustaches glorieuses du héros belge de cette maquette (voir sa photo en dessous).






Bref, beaucoup de travail pour un sujet mal connu bien que l'épine dorsale de l'observation française en 1917. Au final, je n'ai gardé de la maquette originale que l'hélice en métal, le fuselage arrière, une partie de l'intérieur et l'empennage. tout le reste est refait. Pourquoi ne pas tout faire en scratch me dire-vous? Et bien le plan de la maquette est inclus et tout ce qui n'est pas à refaire vaut la peine d'être pris malgré tout. Je fais des compromis pour un résultat qui me convient assez bien au final.

Dernier point le ficelage est aussi relativement complexe pour cette machine. des haubans doublés et recouverts de toile. Je l'ai figuré en les collants et en les peignant couleur lin. Il y a de drôles de retours sur le milieu de mats extérieurs, le tout agrémenté de nouveaux bouts de ficelles à son tour. Il faut être soigneux pour ne rien casser. C'est encore ici que j'apprécie la versatilité de mon fil à gant.

Pour la déco, je me suis basé sur une photo attribuée aux deux aviateurs, mais je ne suis pas 100% sûr qu'il s'agisse bien de leur appareil. Si quelqu'un a une opinion, je suis preneur.