Caudron G-4 1/48 , Etienne Poulet et Jean Benoist, Paris-Melbourne 1919. Meliusmanu

Il y 100 ans, le 14 octobre 1919, Etienne Poulet et son mécanicien Jean Benoist partaient de Paris pour tenter de rejoindre Melbourne en Australie. Un raid de plus de 20 000 km à bord d’un Caudron G4 modifié.



New York Tribune 16.11.19
                               

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90329975/f1.item.zoom



                                     


C'est Kajetan Schulz qui s'est intéressé à ce raid  et m'a proposé avec Xan de m'associer à ce projet. Je les en remercie.


Kajetan Schulz  est un artisan polonais qui élabore les projets de décalques pour Copper State Models (Ni.17 par exemple) ainsi que pour les particuliers. Il produit  toutes les pièces en résine pour CSM.



Son site:

www.meliusmanu.com


Les entreprises s’intéressant  à notre histoire n'étant pas si nombreuses je crois que Kajetan mérite qu'on le soutienne dans cette initiative courageuse.


Quelques images de l'avion sont bien connues mais de très nombreuses heures de recherches ont été nécessaires pour décrypter les inscriptions qui recouvrent l'habitacle, les nacelles moteurs, les réservoirs et les dérives. Toutes les informations proviennent de la presse des années 20 et des photos trouvées sur internet.

L’appareil  appartenait à Etienne Poulet. Il a été remis à neuf (doc.  la vie Aérienne illustrée p 683) par l’entreprise Caudron.
L’avion a été modifié pour pouvoir emmener de quoi voler pendant 12 heures sans ravitaillement à une vitesse maximale de 105km/h.

Deux réservoirs supplémentaires ont pour cela été installés entre les ailes  (500 litres d’essence au lieu des 150 litres d’essence et 35 litres d’huile de  la version de série).
Les deux réservoirs auraient été offerts par Caudron (Le Matin 13/12/19).
Il est prévu de fabriquer l’huile de ricin au cour du voyage...

Malgré les demandes d’Etienne Poulet, aucune aide ne leurs a été accordée par la France. Le projet est donc mené à ses frais (60 000 francs de l’époque) avec le soutient de l'industriel Paul Plouvier et du journaliste Jean Lhermit . Le ravitaillement sera assuré en partie par la Grande Bretagne dans ses colonies, Mésopotamie, Inde, Siam (Thaïlande).
A contre cœur Etienne Poulet accepte de recouvrir son avion de publicités pour le motoriste Gnome et Rhône ainsi que pour la marque vernis qui recouvre la toile de l’avion.

Etienne  Poulet et Jean Benoist emmène en plus du combustible des pièces de rechange, deux hélices fixées sous l’avion, une roue dans l’habitacle (photo), un fusil  (photo), un pistolet, un bidon de 5 litres d’eau et des vivres pour une semaine.


Le dérouleur de carte (dans les mains du mécano en bas à droite, le canon de la carabine qui dépasse de l'habitacle et la roue de rechange:





Trente mètres de cartes en rouleaux sont entreposés derrière le pilote https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6566258t/f6.item.zoom

Le poste de TSF est abandonné au profit de pigeons voyageurs beaucoup moins lourds. Jean Benoist se trouve ainsi assis entre deux caisses pendant tout le vol (L’intransigeant 02/02/20).
Ils emmènent en tout 750 kg de matériel.



                     


Bonne année!!!

A+

OOOOOUUUAAAAIIIIIIISS!!!!!!!

Ca y est, tu as tout!
La plus belle déco que j'ai vu de tout les G4, (et j'en ai vu avant de faire le mien!)
Quant une maquette raconte une telle histoire, c'est de la balle!
Je vais être jaloux tout le long du montage (jaloux et très content)
Ca va être un véritable plaisir!

Xan

Salut Xan!

J'ai le Caudron... le reste arrive.

J'en pouvais plus d'attendre.

Merci encore de m'avoir fait découvrir Poulet et son acolyte.

A+

Une belle histoire à ne surtout pas manquer ! Il me fait de l'oeil ce G4

Il est super ce projet...

Sur les nacelles la publicité pour les moteurs Gnome et Rhône.



La photo a été prise dans le musée Caudron de la ville de Rue (tout petit mais très sympa et qui ne coute que 2€). Vous pouvez aussi accéder aux archives Caudron en prenant rendez-vous. https://musee-caudron-test2.jimdo.com/

Les bidons portent aussi des inscriptions de même que l'aile supérieure.

Les pièces en résine comporteront de quoi aménager l’intérieur de l'habitacle, les nouvelles hélices, les bidons et les décalques.

Je les attends avec impatience...

A+

Superbe photo, je ne la connaissais pas...
Xan

Un avions que je ne connais pas (je suis novice encore dans votre domaine de prédilection Messieurs !), une histoire que je ne connaissais pas et un montage qui s'annonce passionnant ... je m'installe vite fait ici !

Xan a écrit:Superbe photo, je ne la connaissais pas...
Xan

Mais siiiii !


Elle est aussi dans le fana de l'aviation n° 404.

Je vous recontacte dès que j'ai les pièces.

A+

Evidemment, j' en suis! Bonne année et bon montage!

Un peu d'histoire en attendant les pièces en résine...

Né en 1890, à Lommes, dans le Nord, Etienne Poulet obtient son brevet militaire (n°257) en 1912, à 22 ans. En 1919 Etienne Poulet est déjà un pilote connu qui n’en est pas à son 1er exploit. Il est un des premiers pilotes à voler la tête en bas.
Il bat le record de durée de vol sans escale détenu par l’allemand Ingoldi le 16 avril 1914 (plus de 16h 29min 30s ).
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6585086p/f3.image.r=Poulet%20Etienne%20Record%201914

Il participe alors aux grand meetings d’aviation au coté de Roland Garros, Himelman et Chanpteloup juste avant le début des hostilités.




5-12 avril 1914 Meeting de Planeyse:





http://www.pionnair-ge.com/spip1/videos/Planeyse-meet-1910-1914-JCC-Diaporama-182.swf

http://www.pionnair-ge.com/spip1/


Instructeur  à la 1ere escadrille Caudron de Douai, il s’amuse à effrayer les baigneurs sur une plage de Berck. L’un d’entre eux, couché sur une charrette à bras, ne réagit pas à ses piqués plein gaz. Poulet finit par se lasser et rentre. Trois jours plus tard on relate dans la presse son intervention héroïque: « Le sang-froid d’un aviateur qui n’a pas hésité à descendre au ras des sables pour avertir les habitants a sauvé la vie à un paralytique qui s’enlisait avec sa voiture sans que personne songeât à lui porter secours. »
Il est incorporé au début de la guerre dans une escadrille de reconnaissance puis devient pilote d’essai chez Caudron pour qui  il essaie 5400 avions de 12 sortes.

On retrouve à nouveau sa trace dans la presse locale en 1916. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6458896/f1.item.r=poulet.zoom
Le 12 septembre il pose son avion  sur la plage de Luc  où sa famille est en vacance. Il vient saluer son père, ou peut-être sa femme et sa belle mère... Il revient une deuxième fois le 24.


p. 18 Bulletin municipal de Luc sur Mer. Supplément été 2018
http://www.luc-sur-mer.fr/publication_patrimoines_lutins.html

J'ai quand même fait un peu de maquette en attendant le facteur, j'ai démarré les moteurs.



Ils sont très beaux et ne nécessitent qu'un peu de ponçage le long du joint de moulage.



Notez les ressorts des soupapes et les culbuteurs.





Il faudra ajouter à l'arrière les fils des bougies et à l'avant les tiges des culbuteurs.
Le moteur est peint en noir, en métal Alclad et brossé à sec avec de la peinture à l'huile couleur acier. Il faudra quand même donner une patine à l'ensemble

Les tuyaux d'échappement sont percés et les bords des capots un peu raffinés au scalpel.







A+

Vite facteur ! J'ai hâte de voir a suite !

C'est pareil pour moi.. Le bébé s'annonce bien...

Effectivement un joli début qui donne vraiment envie de voir la suite.

Gérard

Joli début ! Avec une histoire passionnante...

Bon montage !

Pascal

Un post qui promet un montage d'anthologie. Je m'installe avec gourmandise.

Salut,

Toujours pas de paquet dans la boite à lettres.

Je continue donc mes moteurs.

Ils ont été recouverts de vernis mat pour être ensuite patinés avec un jus couleur graisse de moteur et gris moyen.
Les collecteurs sont peints en cuivre Alclad, beaucoup trop rose à mon gout.
Je les ai donc recouvert de plusieurs couches d’encre marron diluée à l'eau jusqu'à obtenir la couleur recherchée. Sur la photo un seul à été traité à l'encre. Ils sont recouverts de vernis brillant.



Une petite plaque est collée  au sommet de chaque cylindre pour accueillir la tige des culbuteurs.



Il reste à fixer les fils des bougies.



J'ai songé un moment les remplacer par ceux-ci:

https://www.smallstuffmodels.com/p/products.html#!/1-48-Le-Rhone-9C-80-hp-Engine/p/50458532/category=13154092

Est ce quelqu'un les a déjà utilisé ?
Ils ont l'air "sympas".

A+

Oui moi, ils sont extremement beaux...
Xan

Je confirme, ils sont magnifique ! C'est un SmallStuff que j'ai monté sur le Caudron type J et j'en suis très heureux. D'ailleurs j'ai mis quelques photos du moteur sur le pas à pas si ça t'intéresse

Je trouve les tiens très bien..

C'est confirmé,... je suis faible.

J'ai acheté deux moteurs "Smallstuffmodels" pour mon avion.



Ils sont comme sur les photos de leur site.




Il y a trois minuscules pièces par cylindre à coller (bougie, culbuteurs, et support pour la tige de culbuteur):





Il n'y a aucune trace de moulage, donc rien à ébarber.
Toutes les pièces se mettent en place sans difficultés, il faut juste les enlever de leur support. Même pas besoin de lame pour les plus petites.

J'ai décidé d'affiner un peu le bord de fuite de l'aile supérieure en grattant l’intrados  à la lame de scalpel.






A+

huberlu a écrit:C'est confirmé,... je suis faible.

J'ai acheté deux moteurs "Smallstuffmodels" pour mon avion.



Ils sont comme sur les photos de leur site.




Il y a trois minuscules pièces par cylindre à coller (bougie, culbuteurs, et support pour la tige de culbuteur):





Il n'y a aucune trace de moulage, donc rien à ébarber.
Toutes les pièces se mettent en place sans difficultés, il faut juste les enlever de leur support. Même pas besoin de lame pour les plus petites.

J'ai décidé d'affiner un peu le bord de fuite de l'aile supérieure en grattant l’intrados  à la lame de scalpel.




Octobre 1919 ’Étienne Poulet et Jean Benoist essaient leur avion devant la caméra de Gaumont et Pathé :
L'avion n'est pas encore équipé de ses hélices de rechange ni des publicités sur les nacelles moteur ni du nom Poulet sur l'aile supérieure.



Vidéo Vol d'essai du Caudron G4



A+

Ces moteurs sont magnifiques (je sais je me répète ). Attention toutefois, ils sont fragile, il faut les manipuler avec grande précaution. Il me semble que c'est stipulé dans la notice mais par exemple les ailette de refroidissement des cylindres peuvent être abimer par simple manipulation. En ce qui concerne les plus petites pièces un outil est fournit et il s'avère très pratique. J'ai hâte de voir ça !

Un outil pour prélever les bougies et les poser. Il fonctionne bien.

C'est vrai que c'est fragile. J'ai déjà abîmé des culbuteurs...il faut les coupé à la lame de rasoir et pas les "arracher".

A+