AGO C.IV de Replica -----------------Fini---------------

Voici mon nouveau chantier: L'AGO C.IV de Replica au 1/72. Cette fois, c'est une résine!



Il existe de nos jours des versions plastique de cet engin chez Kovozavody Prostejov, mais j'avais acquis celle ci bien avant...

La maquette à l'air très saine et je vais donc la faire out of the box. Le plan 3D est fourni lui aussi. Les seuls hic majeurs que j'ai pu relever sont l'absence total de détail sur l'intérieur et les ailes avec un dièdre négatif très prononcé... C'est une résine! De plus, le plan de Replica est faux: il représente un dièdre nul (contre 178° sur les plans constructeurs), je vais devoir en trouver un autre...



Je brise donc chaque demi aile en trois avant de les reconstituer.




Et voilà, rectilignes et angles dans le bon sens:



C'est mieux.

Quelle curieuse façon de redresser une pièce en résine. Je ne connaissais pas : ça doit prendre un temps fou.

L'avantage de ces résines est qu'elles sont thermoformables.
Pour redresser les pièces ou leur donner n'importe quelle autre forme il suffit de les plonger 30 secondes dans une poêle remplie d'eau bouillante, puis de les mettre en forme sur une surface plane et dure (un carreau de faïence, une plaque de verre) et aussitôt passer l'ensemble sous l'eau froide en les maintenant dans la nouvelle forme. Il est important de figer les pièces ramollies sous l'eau froide, sinon, avec certaines résines (pas toutes), elles reprennent progressivement leur forme d'origine.

_Bruno

Comme bgire, je ne me serai pas aventuré sur cette méthode!
Sinon bon courage avec le reste des pièces

Merci pour le conseil.

J'avoues n'avoir jamais essayé l'eau chaude. Faut dire que mes expériences avec la chaleur ont toujours été malheureuses...

Ma méthode est certainement radicale mais définitive. Je ne trouve pas que ça prenne tant de temps que ça (disons, en gros, une petite heure de travail et c'est bouclé). C'est vrai qu'à force de bricoler toute sortes d'aile pour mes scratch, j'ai acquis une certaine expérience et je n'y prête même plus attention. Il n'en a pas toujours été ainsi...

Sur celles ci, j'ai une raison supplémentaire de ne pas trop jouer avec leur profil car les ailerons présentent une courbure positive en bout d'aile. Elle à été finement et fidèlement représentée par Replica et j'aurais trop peur de la perdre en reformant l'ensemble à la chaleur.



Pour le reste des pièces, ça m'a pris plus de temps, mais je suis vraiment satisfait parce que les pièces sont vraiment belles et finement réalisées (pour du 1/72, en tout cas). Peu de perte (l'échappement était brisé avant même que j'y touche), et un peu d'ébarbage, mais l'ensemble est plus qu'acceptable pour de la résine. Les pièces les plus fines seront refaites de toute façon, je ne les garde que pour les mesures.

Un appareil super rarement représenté! Comme tous les AGO d'ailleurs...

Vivement la suite.

Merci

Voilà donc la suite: J'ai fait un massacre avec le fuselage et mes figurines! Le fuselage était tout tordu dans le sens longitudinal et mes personnages ne convenaient pas tels que. Pour couronner le tout, le sujet que j'ai choisi correspond à un appareil des premières séries alors que le kit est des dernières séries (forme des ailes inférieures différentes et sans ailerons). Donc à revoir aussi: percement et/ou bouchage de trous, rabotages en tout genre, etc...




Je n'ai pas trouvé de doc qui montre à quoi ressemblait l'intérieur. Je vais me rabattre sur les descriptions textuelles et sur les représentations de chez KP.

Voilà déjà les pièces du kit et des bandes de scotch Tam préalablement peintes.



Va falloir rajouter des trucs...

Bonne suite de montage...
J'utilise aussi l'eau bouillante pour redresser les pièces mais je ne connaissais pas le refroidissement..

Habillage sommaire à base de Tam peint, et c'est parti...

Ajout du tableau de bord, ficelles, pompe à main, manette des gaz.

Il avance bien...

Tranquillement...

Le moteur (Bz IV) est plutôt bien représenté par le fabriquant. Je vais donc me contenter de l'habiller avec la couleur qui va bien pour commencer.




J'ajoute la partie électrique qui se verra (evergreen et fil de couture), mais je ferrai l'impasse sur le bas du moteur qui sera invisible après fermeture (i.e. prises d'air interne, tuyauterie, réservoir d'huile, etc...).



Le coté de l'observateur me demande pas mal de travail. Il n'y a pas de tourelle à proprement parler, comme sur les versions tardives, mais plutôt un genre de bassine avec un guide métallique pour permettre à l'affut de la mitrailleuse de glisser tout le long. Bref, tout est à refaire en scratch!



Faut viser juste...

Apparement la structure interne est plus complexe que ce que les plans de KP laissent entendre (composite de bois (frêne et chêne), tubes de métal et câbles), tout le fond du fuselage est en bois plein après le moteur (carénage métal). Comme je n'ai pas plus de détails schématique, je vais en rester là.

A blanc, c'est pas trop mal jusqu'ici.



Par contre, je n'ai aucun regret, les versions de KP sont toutes de la version tardive aussi...

Ajout de boite de camembert, strapontin, ceintures observateur, boitier pour pistolet, camera, trappes.





Le moteur coté gauche est plus compliqué vu que les pipes d'admission sont déjà là... Mais on y arrive.



Refermé



L'aile inférieure prend place sans soucis particulier en dépit de toutes les tortures que je lui ai infligé...

J'ai entamé les couleurs, hélas les nouvelles formules Humbrol prennent un temps fou à sécher...



Ce n'est pas le plus délirant des camouflages pour cette machine, mais j'aime bien quand même.

Il avance bien..

Merci

Toujours plus de couleurs, toujours plus de détails.



Les avions AGO étaient des modèles de complications inutiles! Mon sujet résumera d'ailleurs assez bien tout les défauts de jeunesse de cette machine, qui, a trop vouloir innover, se révélera pratiquement incontrôlable et causera irrémédiablement une flopée d'accidents et une réputation détestable auprès de ses équipages.

Pas de dérive fixe, pas de mâts avant central (pour permettre à l'observateur de tirer... vers l'avant, au travers des ailes. Quelle idiotie!), la mitrailleuse avant, quand à elle passe au dessus du fuselage et même par dessus le moteur (ce qui n'évite pas le recours à la synchronisation, mais complique atrocement le montage dans son ensemble. Le moteur devait, à ce titre, être protégé du feu de la mitrailleuse par une plaque de blindage), ailerons de surface insuffisante, dièdre trop faible (censé être compensé par un "washout" au bout des ailes), fixation mobile des mâts (par une sorte de clip), structure composite des ailes et du fuselage (loin d'être un avantage, cela rendra l'engin excessivement fragile), etc...

La plupart de ces problèmes seront corrigés au fur et à mesure de son emploi, mais le mal était déjà fait et toutes ces complications rendaient la machine très complexe, et donc aussi très longue, à construire. Sur les 260 appareil prévus, seuls environ 70 furent répertoriés au service actif...

Les seuls avantages à mon sens sont la puissance du moteur (220-230 hp) et le design original de ailes en losange, qui n'est pas sans m'évoquer les ailes elliptiques du futur spitfire. Par contre, elles aussi étaient faites de toute sorte de matériaux (pin, peuplier, toile, métal) et chaque pièce était unique et non-interchangeable, ce qui rendait de nouveau la construction incroyablement difficile.

Voici le montage de la Spandau, pour illustrer mon propos:

Merci pour l' historique et il avance bien!!!!

Avec plaisir et merci.

Encore plus de détails... Pot d'échapement, pare brise, mâts de cabane arrière (notez le petit cadre métallique censé rappeler à l'observateur de ne pas tirer sur le moteur, le pilote ou dans l'arc de l'hélice, voire sur les trois en même temps. Car autrement, oui, c'était possible), instrument supplémentaire vu que le panneau des instruments était trop petit pour en intégrer plus de trois, rétroviseur avec son montage biscornu (et non, ce n'est pas un effet de mon imagination). Je ne vois pas bien comment je pourrais obstruer encore plus la vue du pilote... Mais je n'ai pas encore installé les ailes et donc, pas non plus les durites du radiateur et du réservoir d'essence auxiliaire! Celles du réservoir vont par ailleurs passer à l'intérieur du mât de cabane avant (ben oui, il n'y a plus de place pour passer ailleurs). Je l'ai donc pré-percé, puis j'ai monté les parties qui ressortent par le bas du mât avant de repasser dans le fuselage.

Les ailes sont posées. Ça fait vraiment bizarre le mât en moins.. Et puis les deux mâts en bout d'aile sont vraiment très proche. L'aile supérieure devait vibrer atrocement en vol... Pas étonnant que les équipages aient ajouté des câbles de raidissement en unité pour tenter de remplacer ce mât en moins.



Puis je continue d'encombrer l'espace avant: durites en tout genre, encore un cadran sous le réservoir d'aile qui s'agrémente aussi d'un petit bossage. J'ai aussi mis les marchepieds en photodécoupe.



Je suis content d'en avoir fini avec cette partie là, parce que ça commençait à devenir vraiment compliqué de travailler dans ce fouillis!

Il est sur pieds!



Ses ailes effilées (sur la longueur comme dans l'épaisseur) lui donnent décidément un air très étrange.

C'est du beau boulot, il avance bien...

Merci

Le logo d'Ago (noir sur argent) m'a posé quelque soucis. Il n'y avait pas de décalques dans ma boite. Pour les croix, ce n'était pas un problème: J'en ai de toutes les sortes dans mes réserves. Par contre les inscriptions personnelles et le logo doivent être faits maison.

Les essais sur papier pré-peint (argent) furent catastrophiques. L'encre de l'imprimante ne prend pas et le vernis fait fondre la peinture de toute façon. J'ai fini par trouver comment faire: 1) imprimer le noir du logo sur calque transparent 2) vernir et sécher 3) décoller le calque, poser à l'envers sur un film rigide (type transparent pour rétroprojecteur) et peindre l'arrière en argent puis sécher 4) reposer le calque sur son papier qui garde un peu de colle pour pouvoir le découper une fois sec.





Voilà

Bravo, ça rend très bien...